Elliott Covrigaru
Venise sous la neige
summary
Elliott Covrigaru est le réalisateur du film ainsi que le compositeur de la bande originale de Venise sous la Neige. Film sorti en salle le 17 mai 2017.
La musique originale composée par Elliott Covrigaru reprend certaines couleurs de l’Europe de l’Est notamment avec l’apport d’un accordéon et d’une guitare Folk, tout en gardant aussi les codes de la comédie classique avec un quatuor à cordes.
Videos
Bande annonce :
Bande originale :
En savoir +
SYNOPSIS
Christophe, un dramaturge incompris, tente désespérément de financer sa nouvelle pièce que doit interpréter Patricia, sa compagne. Il cherche de l’aide auprès d’un ancien camarade qui invite le couple à passer un weekend à la campagne.
Mais Patricia, en froid avec Christophe, ne prononce pas un mot devant les futurs époux pour lesquels elle n’éprouve aucune sympathie. Son mutisme persuade ses hôtes qu’elle est en réalité étrangère. Trop contente d’embarrasser Christophe, Patricia décide de jouer le jeu et s’invente une langue et un pays, la Chouvénie. Le couple y croit dur comme fer, ce qui donne au quiproquo des proportions de plus en plus délirantes.
LE MOT DU COMPOSITEUR
La musique de Venise sous la neige a demandé une attention particulière. En effet, étant moi même le réalisateur et le compositeur du film le risque était d’accumuler certains pléonasmes images/musiques, et de manquer l’occasion de prendre du recul sur le film.
Tout en souhaitant garder l’esprit et le thème musical, déjà composé par mes soins en amont et nécessaire pour le développement du film, je me suis entouré d’un arrangeur/orchestrateur, Stephan Peyrot, capable d’apporter une autre perspective sur le film. Nous avions déjà collaboré dans le passé, ce qui a facilité les échanges, et les méthodes d’organisation.
Le projet musical de « Venise sous la neige » est intimement lié au scénario.
Le thème principal du film est directement repris du « L’Hymne de la Chouvénie » joué au piano, et inventé par le personnage de Patricia. L’idée étant de créer une identité du film autour de cette musique. J’ai envisagé une multitude de variations, modifiant les couleurs, les instruments et les tempi de façon à garder la solidité du thème tout en transmettant différentes émotions.
La question s’est posée de la place de la musique dans un film inspiré d’une pièce de théâtre. Je me suis donc partiellement inspiré du « Prénom » d’Alexandre De la Patellière, ou du « Dîner de cons » de Francis Veber. Deux films ou l’action se déroule dans un seul décor, et ou l’essentiel de la comédie repose sur la force des dialogues.
Le rôle que j’ai donné à la musique n’est pas de souligner ou de renforcer l’humour de façon grossière ou caricaturale. Je ne voulais pas indiquer au spectateur, (comme le fait très bien la télévision) l’endroit ou il doit rire (à la manière d’un solo de batterie succédant à une blague), mais le laisser tout seul maître de ses émotions. J’ai donc décidé de ponctuer un récit, offrir un espace de respiration dans un film qui se déroule quasiment en décor unique. Si la musique trouve difficilement sa place au milieu de dialogues fournis, elle reste néanmoins essentielle dans la narration. En effet, les virgules musicales entre les scènes aident aux transitions et aux ellipses. De plus elle permet de sortir le film de sa dimension théâtrale projetant ainsi une vraie œuvre cinématographique.
Si la musique ne suit pas l’humour brut, sans gène, et sans retenu du couple des « Chouchoux », elle se jumèle avec le comportement de Patricia, à la fois pleine de second degré de mystère et forcément…d’humour.
Le thème principal du film est donc « L’hymne à la Chouvénie ». Cette musique à pour but à la fois de reprendre certaines couleurs de l’Europe de l’Est notamment avec l’apport d’un accordéon et d’une guitare Folk, et de garder aussi les codes de la comédie classique avec un quatuor à cordes. Ce mélange doit mettre en avant une touche de comédie (de temps en temps mystérieuse) mais aussi de « rester » dans le pays imaginé par Patricia. La musique plutôt que de suivre une folle trajectoire, reste sur son sujet en variant ses propres tonalités.
Comme en témoigne le morceau « Un manouche à Venise » l’idée est de passer par plusieurs émotions, de faire vivre au maximum la musique dans l’espace, parfois difficile, qui lui est réservé. De faire un « hymne à l’Europe de l’Est » plein de dérision, d’humour et de second degré. – Elliott Covrigaru
TRACKLISTING
01. Brechlavst ChouveniaStéphane Peyrot, Michael Geyre, Emeric Amanou Tolosano
02. Swing for ElliottClément Garcin
03. JazzEbar
04. Les berges du canalClément Garcin
05. Swing 5Clément Garcin
06. Swing 3Clément Garcin
07. Chiens loupsStéphane Peyrot
08. Discussion parentsStéphane Peyrot
09. Fais le testStéphane Peyrot
10. EspionneStéphane Peyrot
11. Venise terrasse 10Clément Garcin
12. Romantique Chouvénia
13. AmoureuxStéphane Peyrot
14. Venise 1
15. Venise terrasse 6Clément Garcin
16. Venise terrasse 8Clément Garcin
17. Danubian HoroMichael Geyre, Emeric Amanou Tolosano
18. Venise terrasse 2Clément Garcin
19. Patricia voitureMichael Geyre, Stéphane Peyrot
20. ManoucheEmeric Amanou Tolosano
21. Arrivée commissariatEmeric Amanou Tolosano
22. Fin garçonMichael Geyre, Emeric Amanou Tolosano
23. Danse théâtreStéphane Peyrot
24. Un manouche à VeniseStéphane Peyrot, Michael Geyre, Emeric Amanou Tolosano