Yuku et la fleur de l’Himalaya

summary

En haut des plus hautes montagnes de la terre, vit une plante qui se nourrit de la plus parfaite lumière du soleil… la fleur de l’Himalaya. Yuku, une jeune souris, quitte sa famille pour partir à la recherche de cette fleur à la lumière éternelle et l’offrir à sa grand-mère qui devra bientôt suivre la petite taupe aveugle dans les méandres de la terre. Mais pour réussir, il y a un long voyage à parcourir, semé d’obstacles. Il faut traverser le terrible domaine des rats d’égouts sous le château, la prairie aux corbeaux, cruels et voraces, la forêt enchantée où l’on se perd et, surtout, le petit pont de la peur gardé par le loup ! Mais sur le chemin, grâce à sa musique et à ses chansons, Yuku va se faire beaucoup d’amis. Ne sont-ils pas le bien le plus précieux pour réussir l’aventure de la vie ?

Yuku, l’héroïne du film, a compris que la musique offrait le pouvoir de se faire des amis, d’exprimer ses sentiments, d’exorciser sa tristesse, de crier sa révolte… La petite souris joue sur des rythmes universels. Elle charme avec ce ukulélé que lui a transmis sa grand-mère. Variant les rythmes et les styles, Yuku chante et communique l’envie irrésistible de danser ensemble.

Avec un ska entraînant, Yuku ensorcèle le chat qui surveille la cuisine. Par le blues, elle libère le rat, gardien des égouts, de sa mélancolie et transforme ainsi en ami celui qui était pressenti comme un danger. Elle envoûte le lapin et le délivre de son bégaiement en l’invitant à chanter sa révolte dans un rap survolté. À l’écureuil, par un swing acrobatique, elle débloque son amnésie et lui permet de retrouver ses cachettes de noisettes oubliées. Elle s’accorde même avec une renarde poète en lui trouvant ses rimes dans une chanson bucolique et philosophique. Tous ces amis lui seront du plus grand soutien quand il faudra échapper au loup ! Elle réussira bien à faire chanter et danser ce prédateur redouté sur un boogie-woogie introspectif. Mais, malgré son talent d’enchanteresse, elle ne pourra faire changer de rôle au loup. C’est son destin dans les contes, depuis la nuit des temps… Dans ce film, chaque chanson renforce les personnages dans leur identité. L’auteur y a sciemment fait le choix d’un vocabulaire riche, comme il l’avait fait déjà pour Le Parfum de la carotte, afin d’embellir les perspectives langagières des jeunes spectateurs et de ravir aussi l’imaginaire des adultes.

D’un ska drolatique à un blues émouvant (chanté par le rocker Arno), d’un rap foldingue à un swing digne du roi Louis (clin d’œil de l’auteur au Livre de la jungle), d’une ballade philosophique (chantée avec Agnès Jaoui) à un boogie-woogie (emporté par la voix grave de Tom Novembre) qui pose au loup et à Yuku la question de leurs destins, le film invite les spectateurs à chanter et à se trémousser sur leurs sièges. Par cette comédie musicale, l’auteur offre aux spectateurs des images, des sons et des émotions qu’il espère voir gravés en leur mémoire comme l’ont fait les films d’animation de son enfance. Une chanson « bonus » où Yuku raconte ses aventures avec ses amis, fait l’objet d’un clip et conclut la bande originale du film par un rockabilly enivrant.