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JOE HISAISHI

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JOE HISAISHI

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BIOGRAPHY

Joe Hisaishi est un compositeur japonais de musiques de films très reconnu à l’échelle internationale. Il a notamment signé la bande originale de Sunny et l’éléphant.

Joe Hisaishi étudie au Kunitachi College of Music et se met à la composition de musiques et génériques de dessins animés dès 1974 avec Giatrus, Juliette je t’aime, L’Académie des ninjas, À plein gaz, etc., et par la suite de nombreux dramas, documentaires et publicités, ainsi que quelques albums funk. Joe Hisaishi n’est pas simplement compositeur mais aussi pianiste, arrangeur, chef d’orchestre, écrivain (il a écrit trois livres, dont deux romans) et réalisateur.

Joe Hisaishi est certainement le compositeur japonais le plus célèbre et populaire à travers le monde. Mais au-delà de son style orchestral et parfois consensuel, largement développé dans le cinéma d’animation, se cache une personnalité bien plus complexe, entre musique à l’image, expérimentations musicales et classicisme pur. Sa carrière explose au milieu des années quatre-vingt avec l’inoubliable et fondateur Nausicaä de la vallée du vent, elle puise néanmoins ses racines quelques années plus tôt et se révèle d’une surprenante variété, tant par les genres explorés que par ses partis pris, assez loin de l’esthétique pour laquelle le compositeur est désormais reconnu.

C’est dans cette quête à l’esthétique transfigurée que Joe Hisaishi entame sa carrière, entre musique électronique et acoustique. Ses deux premiers albums studio seront collaboratifs, tantôt par le Mkwaju Ensemble (Mkwaju, 1981), tantôt par le Wonder City Orchestra (Information, 1982), dont il signe la direction et les compositions. Son troisième album studio débarque trois ans plus tard, signé d’un sobre « Joe » et intitulé Alpha-Bet City.

En 1984, alors actif chez les labels Victor Entertainment et Tokuma Japan, Joe Hisaishi est approché par les producteurs du second film de Hayao Miyazaki. Une rencontre qui donnera lieu à une collaboration de près de trente ans qui marquera durablement l’industrie du cinéma dans son ensemble. Cette collaboration sera l’une des plus flamboyantes de leur carrière. Durant ces années, Joe Hisaishi est de plus en plus demandé : génériques d’Anime, publicités, documentaires, ainsi que beaucoup d’arrangements et de compositions originales pour des titres de plus en plus importants, tels que les films d’animation Robot Carnival en 1987 et Venus Wars en 1989, le live de Maison Ikkoku (adapté de Juliette je t’aime) en 1986 ou encore la célèbre série de documentaires en images de synthèse sur le corps humain de la NHK de 1989 à 1997.

En parallèle, sa carrière solo l’amène sur des terrains de plus en plus surprenants, comme en témoigne en 1989 l’album Pretender. Entre jazz, pop et new age, agrémenté de reprises d’anciens morceaux ou d’anciennes sonorités issues de précédents films, l’album témoigne à merveille de cette époque où le compositeur cherchait encore et toujours le ton juste, entre compositions réellement médiocres et trait de génie absolu comme avec le superbe morceau View of Silence, si souvent repris en concert et dans d’autres albums. Après plusieurs documentaires de grande qualité, l’aube des années quatre-vingt-dix permet à Joe Hisaishi de mieux maîtriser ses productions, mais également de monter encore et toujours en reconnaissance avec une rencontre qui bouleversera sa manière de penser la musique.

Joe Hisaishi réalise la bande originale du film A Scene at the Sea, ce qui semblait être un pari risqué se révèle être un réel tournant dans sa carrière. La bande originale, avec notamment ses variations d’Erik Satie, reste encore aujourd’hui l’une des plus incroyables réussites du cinéma japonais, une synergie d’autant plus étonnante qu’établie a posteriori de la réalisation.

La mondialisation aidant, Joe Hisaishi est de plus en plus demandé. Autrefois très éclectique, il se recentre par la suite sur la musique orchestrale à consonance européenne. Entre flamboyants concerts reprenant ses grandes musiques de films et albums plus personnels, Joe Hisaishi continue à développer son goût pour l’orchestration et la place du piano toujours dominante. Directeur artistique du World Dream Orchestra, il produit des albums qui sont de vrais cris d’amour à la musique occidentale, reprenant aussi bien George Gershwin, Jerry Goldsmith, John Williams, Lalo Schifrin ou même Michel Legrand. Les effets de la mondialisation arrivent dès les années 2000, où il sera appelé sur le film français Le Petit Poucet, au festival de Cannes en 2004 pour repenser la musique d’un classique de Buster Keaton ou encore pour Sunny et l’éléphant de Frédéric Lepage en 2008. Également très actif dans le cinéma japonais populaire (Okuribito en 2007, Akunin en 2011) mais aussi dans le cinéma hongkongais, donnant des masterclass dans de grandes écoles et parcourant timidement le monde pour recevoir des prix et donner des représentations, il se pourrait bien que Joe Hisaishi soit devenu l’un des compositeurs les plus importants de notre époque.

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Sunny et l'éléphant - Joe Hisaichi - BOriginal

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