CRISTALIENS'S REVIEW
LINE UP
Musique originale composée et orchestrée par Grégoire Hetzel
Interprétée par le Chamber Orchestra of London
Dirigée par Alastair King
Premier violon solo – Janice Graham
Violons – Warren Zielinski, John Mills, Anna Liisa Bezrodny, Steve Morris, Yuri Kalnits, Bea Lovejoy, Jan Schmolk, Sarah Quinn, Gareth Griffiths, Calina De La Mare, Claire Sterling, Jeremy Isaac
Altos – Andrij Viytovych, Judith Busbridge, Alex Koustas, Malcolm Johnson, Rebecca Lpw
Violoncelles – Tim Hugh, Steffan Morris, Ben Chappell, Jessie Ann Richardson
Contrebasses – Paul Kimber, Paul Sherman
Flûtes – Karen Jones, David Cuthbert, Chris Green, Clare Findlater
GRÉGOIRE HETZEL
L’AMI
summary
La bande originale de L’ami est composée par Grégoire Hetzel. Film réalisé par Renaud Fely et Arnaud Louvet, sorti en salle le 28 Décembre 2016.
Pour illustrer ce film historique sur la vie de St François d’Assise, le compositeur Grégoire Hetzel s’est acheminé vers une simplicité tantôt chorale, avec les 4 flûtes, tantôt mélodique et sinueuse, ornementale (avec un dialogue entre la flûte, le basson et le cor anglais ou un lent solo de flute), sur des parcours harmoniques plus modernes que néo-classiques ou baroques, tout en cherchant à gagner un sentiment général d’étale, de plénitude, d’élévation, même aux moments les plus tragiques (mort de Dominique, suicide d’Elie, par exemple).
La flûte est très présente, dans l’écriture chorale à 4, en longs solos, ainsi qu’en kaléidoscopes de jeux rythmiques, qui peuvent symboliser à la fois la joie spirituelle et, de loin en loin, le langage stylisé des oiseaux, ces divins compagnons de François. La flûte, par sa sonorité, suffit à évoquer le souvenir du simple bout de roseau qu’elle fut à sa naissance, et à incarner, autant la solitude et le «Souffle» spirituel que la joie des réunions populaires. Deux autres instruments de souffle et de bois viennent s’ajouter, dialoguer avec la flûte : L’élégiaque cor anglais, et les sonorités profondes et masculines du basson.
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Le mot de Grégoire Hetzel
Il est assez difficile d’écrire la musique d’un film dont le sujet et l’essence sont religieux. Autant le silence, les chants grégoriens, une musique classique de haute tenue me semblent naturellement légitimes aux abords de Dieu, autant une musique de film peut gâcher ou banaliser le propos si elle ne prend pas elle-même une certaine hauteur. Car il s’agit d’incarner des affects humains terriblement habités, et non des affects séculaires tels que la peur, l’effroi, la joie, la tristesse ou l’amour humains, plus faciles à «traiter» musicalement. Avec Renaud Fély et Arnaud Louvet, nous avons énormément cherché, essayé, souvent renoncé, avant de trouver le ton juste, concluant du reste le plus souvent par du silence.
Hormis les chants d’époque, dont nous avons confié la charge à un spécialiste de la musique du Bas Moyen-Âge, le musicologue et chef de choeur Antoine Guerber et son ensemble Diabolus in musica, qui ont coatché et nourri le choeur des frères de François, nous avons éliminé l’idée de musiques contrapuntiques de cette époque (type Léonin ou Perrotin), également l’esthétique néo-organum d’un Arvo Pärt ou de certaines oeuvres de Steve Reich, trop attendues, pour gagner une musique détachée de références précises au passé. Et si une musique trop complexe ou atonale aurait donné un ton prétentieux au film, une musique simple semblait beaucoup plus juste. En revanche, sur ces images essentiellement pastorales, un ton trop populaire donnait l’impression d’user de vert sur du vert. Je me suis donc acheminé vers une simplicité tantôt chorale, tantôt mélodique et sinueuse, ornementale, sur des parcours harmoniques plus modernes que néo-classiques ou baroques, tout en cherchant à gagner un sentiment général d’étale, de plénitude, d’élévation, même aux moments les plus tragiques – la mort de Dominique ou le suicide d’Élie.
La flûte est très présente, dans une écriture chorale à quatre voix, en longs solos, ainsi qu’en kaléidoscopes de jeux rythmiques, qui peuvent symboliser à la fois la joie, de loin en loin, le langage stylisé des oiseaux, ces divins compagnons de François. La flûte, par sa seule sonorité, suffit aussi à évoquer le souvenir du simple bout de roseau qu’elle fut à sa naissance, et à incarner, autant la solitude et le Souffle spirituel que la joie simple des réunions populaires. Deux autres instruments de souffle et de bois viennent s’ajouter, dialoguer avec la flûte : l’élégiaque cor anglais, et les sonorités profondes et masculines du basson.
Les cordes, elles, incarnent le temps de l’éternité et de la béatitude.
Très étrangement et presque par erreur, je me suis aperçu que le magnifique cantus «O vere beatum» se superposait assez naturellement à deux de mes partitions et j’ai donc réalisé sans effort des contrepoints personnels à ces chants d’église, à ces «cantus firmus», répondant en réalité à ma manière à une ancestrale coutume de composition.
SYNOPSIS
À l’aube du XIIIème siècle en Italie, la vie simple et fraternelle de François d’Assise auprès des plus démunis fascine et dérange la puissante Église. Entouré de ses frères, porté par une foi intense, il lutte pour faire reconnaître sa vision d’un monde de paix et d’égalité.
TRACKLISTING
01. L’ami (prélude)
02. Colin-maillard
03. Le nouveau-né
04. Gaudens in domino (Saint Nicolas)
05. Dominique blessé
06. Vers les étoiles
07. Mort de Dominique
08. Salva stella – Rundellus
09. Le renard
10. O vere beatum – Repons
11. Repons d’Elie
12. François et ses frères
13. Postule à la béatitude
CRISTALIENS'S REVIEW
LINE UP
Musique originale composée et orchestrée par Grégoire Hetzel
Interprétée par le Chamber Orchestra of London
Dirigée par Alastair King
Premier violon solo – Janice Graham
Violons – Warren Zielinski, John Mills, Anna Liisa Bezrodny, Steve Morris, Yuri Kalnits, Bea Lovejoy, Jan Schmolk, Sarah Quinn, Gareth Griffiths, Calina De La Mare, Claire Sterling, Jeremy Isaac
Altos – Andrij Viytovych, Judith Busbridge, Alex Koustas, Malcolm Johnson, Rebecca Lpw
Violoncelles – Tim Hugh, Steffan Morris, Ben Chappell, Jessie Ann Richardson
Contrebasses – Paul Kimber, Paul Sherman
Flûtes – Karen Jones, David Cuthbert, Chris Green, Clare Findlater